RDC : lancement officiel du processus d’élaboration de la stratégie de prévention et réponse contre l'exploitation, abus sexuel et harcèlement sexuel en milieu de travail
Les violences basées sur genre, l'exploitation et abus sexuel et harcèlement sexuel commis en milieu professionnel sont des problèmes cruciaux qui ont de profondes répercussions néfastes sur les individus, les organisations et la société.

Pour en découdre, le vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, de la modernisation de l’administration et de l’innovation du service public, Jean-Pierre Lihau Ebua, a procédé, ce mercredi 26 mars, au lancement officiel du processus d’élaboration de la stratégie nationale de prévention et de réponse à l’exploitation, aux abus et au harcèlement sexuels (EAS/HS) au sein de l’administration publique congolaise.
Cette approche inédite répond à la nécessité d’instaurer un environnement professionnel sûr et respectueux, qui met l’agent public ainsi que les usagers des services publics l’Etat à l'abri de toute forme d’abus de pouvoir à caractère sexuel.
A l'en croire, la stratégie répond à la nécessité d’instaurer un environnement professionnel sûr et respectueux, à l’abri de toute forme d’abus de pouvoir à caractère sexuel, tant pour les agents publics que pour les usagers des services de l’État.
Mady Biaye, représentant résident de UNFPA, a renouvelé l’engagement des agences des Nations Unies d’apporter l’appui technique à ce processus qui vise à sécuriser et restaurer la dignité des femmes et des filles au sein de l’administration publique.
Première du genre dans le secteur public congolais, cette stratégie propose des mesures concrètes pour :
▪ Prévenir les risques d’exploitation, d’abus et de harcèlement sexuels dans le cadre professionnel ;
▪ Protéger les victimes, en particulier les personnes en situation de vulnérabilité ;
▪ Mettre en place des mécanismes clairs de signalement, d’enquête et de sanction ;
▪ Sensibiliser et former l’ensemble des agents publics sur les comportements attendus et les principes de tolérance zéro.
Un processus participatif et une vision d’administration inclusive
L’élaboration de cette stratégie fait suite à deux ateliers organisés en février dernier à Kinshasa, sous l’impulsion du secrétariat général à la Fonction publique, réunissant plus de 150 cadres
et responsables des ressources humaines issus de l’ensemble des services publics.
Un engagement multisectoriel et interinstitutionnel
Ce lancement s’inscrit dans le cadre du projet « Prévention de l’exploitation, des abus et du harcèlement sexuels dans le secteur de la santé », financé par la Banque Mondiale à travers
l’UG-PDSS, et bénéficie de l’appui technique d’agences du système des Nations Unies à travers le réseau inter-agence PEAS en République démocratique du Congo.
Par cette stratégie, l’État congolais réaffirme son engagement en faveur de la tolérance zéro face à l’EAS/HS, conformément aux standards internationaux et aux engagements pris dans le cadre de la réforme de l’administration publique.