[Tribune] : « Fatshi Béton, Sortir de l’illusion bercée du culte de la personnalité », Claudel Lubaya
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Le Congo-Kinshasa est un cas atypique, avec un président continuellement aux abonnés absents. Tenez ! Depuis Bruxelles, devant la diaspora congolaise, il déclare : « à cause de la dégradation de la situation, j’ai dû annuler mon voyage officiel en Hongrie, pour retourner au pays et gérer les derniers développements de la situation à l’Est ».
Rempli des fanatiques, l'auditoire applaudit. C’était un vendredi. Comme annoncé, le président atterrit à Kinshasa le dimanche matin. Bizarrement, pendant que les condamnations montent en chaine et que le peuple attend le voir agir, le président de la république semble être le seul à ne pas mesurer la gravité de la situation. Preuve : il ne convoque ni la réunion du Conseil supérieur de la défense ni celle du Conseil national de sécurité et encore moins, un simple Comité de crise.
Bien au contraire, on l’annonce à Oyo, près de Brazzaville, où son homologue d’en face l’appelle « itinérant » ! Il en rit. Le soir, il revient à Kinshasa et depuis, il est introuvable, annoncé loin du continent. Question : pourquoi avoir interrompu son séjour européen s’il savait qu’il n’avait rien prévu en rapport avec le drame de Goma ? La réponse est simple : les djalelo ont obstrué sa conscience et endommagé ses capteurs. Ils l’ont rendu insensible à la réalité au point qu’il ne se rend plus compte de la souffrance que son inaction devenue chronique inflige impose aux Congolais.