Meurtre de 25 jeunes à Lubumbashi : Francine Muyumba condamne le « silence coupable » du Gouvernement
Au moins 25 jeunes militants membres du parti Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec) ont été tués par des militaires la semaine dernière dans la ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga. Francine Muyumba se dit indignée du silence du gouvernement congolais.
Au Sénat à la séance plénière, l’élue du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie) a détaillé les circonstances de l’assassinat de ces jeunes militaires, certains abattus à bout portant, d’autres par noyade alors qu’ils cherchaient à échapper à l’embuscade des hommes en uniforme surnommés « escadrons de la mort ».
« Quelques éléments de l’armée congolaise ont ouvert le feu à bout portant sur un groupe des jeunes qui se rassemblaient à Lubumbashi, tuant plus de 25 parmi eux. Et pour se sauver de cette embuscade, d’autres se sont jetés dans le canal Nyavindu. Ne sachant s’en sortir, ils se sont noyés, malheureusement. Ça ne va pas dans le Haut-Katanga, honorable président », a-t-elle dit.
La sénatrice du PPRD associe l’assassinat de ces militants à la tentative d’enlèvement de l’archevêque de Lubumbashi par les hommes en uniforme pour pointer du doigt l’insécurité qui a élu domicile dans la ville cuprifère sous silence du gouvernement.
« Un escadron lourdement armé se réclamant de la Garde Républicaine a envahi la résidence officielle de l’Archevêque Maitropolitain de Lubumbashi en inspectant systématiquement les Cathédrales Saint Pierre et Saint Paul sans aucune ordre de mission. Ceci est une énième provocation ».
Selon le parti Unafec, vendredi 24 mars, « des personnes en tenue militaire, guidées par un civil, ont trouvé nos jeunes (de l'Unafec) à l'endroit où ils font régulièrement leurs réunions et ils ont commencé à tirer », avait expliqué Jean Umba Lungange, président national de l'Unafec.