Académie des Beaux-Arts : le DG Henri Kalama accusé de megestion et détournement des fonds
A l’Académie des beaux-arts de Kinshasa, des agents se plaignent de la gestion du professeur Henri Kalama, Directeur général de l’établissement. Ce dernier est accusé notamment d’avoir instauré un climat de peur et de megestion depuis plusieurs années.
Selon notre source, le DG Henri Kalama, depuis sa nomination à la tête de cet établissement public de l’ESU, a « abusivement » limogé plus de quarante (40) agents, pour avoir exprimés des inquiétudes « concernant la gestion de l'académie ».
« Ces licenciements seraient facilités par la complicité du conseil d'administration et de certains ministres de l'Enseignement supérieur et universitaire, notamment Muhindo Nzang i», précise cette source.
Le Directeur général, nous apprennent des témoignages des agents, exerce une dictature au sein de l'académie, utilisant son influence pour choisir ses collaborateurs au sein du comité de gestion.
Détournement des fonds
La gestion financière de l’établissement public laisse à désirer. Selon les gens de l’ABA, le Directeur général aurait détourné les fonds, notamment ceux provenant de l'Union européenne, et destinés aux départements de conservation et de photographie.
Le professeur Henri Kalama est également accusé d'enrichissement « illicite » depuis son accession à la tête de l’Académie des Beaux-arts, « alors que de nombreux employés peinent à subsister avec des salaires ne dépassant pas 50 dollars par mois ».
Refus de considérer les publications des assistants
Nos sources rapportent aussi que les assistants peinent à monter de grade au sein de l’Académie des Beaux-arts. Le Directeur général Henri Kalama est accusé de « refus de considérer les différentes publications des assistants », ce qui empêche ces deniers de devenir chefs de travaux depuis des années.
Le professeur Henri Kalama est aussi pointé du doigt dans ses nominations de nouvelles unités comme chefs de département avant même leurs périodes probatoires. Une attitude que dénoncent plusieurs agents de l’Académie des Beaux-arts.
Avec cette litanie d’accusations portées contre le DG Henri Kalama, la ministre de l’ESU est appelée à trouver des solutions concrètes aux problèmes que connaît, depuis plusieurs années, l’Académie des Beaux-arts.