4 janvier 1959 : une date historique commémorée au Centre Culturel Andrée Blouin

Le Centre Culturel Andrée Blouin a été le théâtre d'un panel de chercheurs et d'une prestation de slameurs mémorables le 4 janvier 2025, à l'occasion du 66ème anniversaire des événements tragiques du 4 janvier 1959. Cette activité a réuni des chercheurs, artistes, étudiants et passionnés de l'histoire politique du Congo.

Ursule Boluwa

5 Janvier 2025 - 19:35
5 Janvier 2025 - 19:37
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4 janvier 1959 : une date historique commémorée au Centre Culturel Andrée Blouin
Guy Pierre Kabemba & Julie Ngondu & Pascal Muteba

Deux panelistes ont animé ce panel hautement passionnante, et trois slameurs ont presté sous la modération d'un volontaire du centre culturel Andrée Blouin. 

Dans son mot, Julie Ngondu Lufuluabo a mis en lumière l'importance de la date du 4 janvier 1959 dans les luttes pour les indépendances africaines. La doctorante en relations internationales a insisté sur la symbolique de cette date qui a changé la donne de l’histoire politique africaine. 

« Les émeutes du 4 janvier 1959 sont devenues un symbole de résistance contre la colonisation et l'oppression. Elles ont montré l'importance de l'unité et de la solidarité entre les différents groupes sociaux et politiques dans la lutte pour l'indépendance du Congo. Cette lutte doit continuer, même au prix du sacrifice suprême », a-t-elle affirmé, tout en appelant à la conscientisation de la jeunesse congolaise sur les enjeux politiques actuels.

De son côté, Guy Pierre Kabemba Luembe, membre de la Ligue Panafricaine Umoja, abordant  le thème « 4 janvier 1959 : un tournant dans la lutte pour l’indépendance du Congo », a retracé l'histoire de la RDCongo, tout en évoquant la grandeur du Kongo avant l'arrivée des colonisateurs. Ce dernier a aussi rappelé le rôle des martyrs du 4 janvier 1959, et de Patrice Lumumba, pour l’indépendance de la RDC. 

« Toutes ces luttes nous amènent à dresser le bilan des luttes souverainistes afin de savoir où le Congo en est aujourd’hui. Depuis le royaume Kongo, en passant par la période colonialiste jusqu’à ce jour, on peut aisément comprendre que les atrocités sur les populations congolaises sont passées de l’Ouest à l’Est. On est passé des razzias négrières pour les déportations esclavagistes, aux mains coupées pour l’hévéa à l’Ouest, et de celles-ci aux tueries à l’Est du pays, au viol des femmes, tout ceci pour des raisons d’hégémonie politique et économique par les puissances occidentales », a-t-il déclaré, avant de souligner que « cette lutte est perpétuelle et doit pouvoir bien identifier les protagonistes pour pouvoir tenir ».

Les discussions ont également permis au public d’exprimer son point de vue. C’est le cas de Madame Muadi qui, dans sa prise de parole, a insisté sur l'importance pour les jeunes de se souvenir de l'histoire et de prendre leurs responsabilités pour l’avenir de la République démocratique du Congo. 

Cet événement a été une occasion précieuse de réfléchir sur l'héritage du 4 janvier 1959, et a permis aux participants de renouveler leur engagement envers l’histoire et l’avenir du pays.

Ursule Boluwa Spécialiste en communication des organisations et des entreprises, passionnée de la communication marketing.