Proposition de dialogue de Fayulu : Muzito s’interroge sur la dissolution de la constitution promulguée par un « président de la République non élu »
A la proposition du dialogue de la cohésion nationale initié par Martin Fayulu, Adolphe Muzito du Nouvel Elan a formulé sept questions principales, notamment sur les matières à traiter au cours de ces assises, dont la dissolution de la constitution de la République.
L’ancien premier-ministre, rappelant le contexte dans lequel la Constitution du 18 février 2006 a été adoptée avant sa promulgation, s’interroge si l’élaboration d’une nouvelle constitution fait partie des matières prévues lors de ces assises.
« Ce dialogue serait-t-il investi du pouvoir de préparer à l’intention du peuple un projet de Constitution définitive en vue de dissoudre l’actuelle Constitution (de Février 2006) adoptée par un parlement de facto où siégeaient des députés non élus, mais plutôt nommés par un Président de la République, lui-même non élu et promulguée par le même Président de facto, Monsieur Joseph Kabila? Quelle est l’opportunité dudit dialogue et quels
seraient les sujets à y traiter ? »
Plusieurs questions sont également posées par l’opposant. L’ancien premier ministre s’interroge également sur les parties-prenantes, l’autorité organisatrice dudit dialogue et le texte (privé ou public) qui instituerait ce dialogue.
« Quelle serait la nature juridique de ses résolutions ou actes ? quelle serait l’opposabilité des résolutions ou des actes de ce dialogue vis-à-vis des Institutions de la République et du peuple Congolais ? ».
Le dialogue initié par Martin Fayulu fait débat. Certains opposants voient un jeu du pouvoir en place, et rejettent cette proposition. D’autres, par contre, ont dit oui à cette initiative.