Affaire spoliation des maisons à Kinshasa : le journaliste Armel Langanda fait l’objet des menaces
A cause de ses opinions et reportages réalisés sur l’affaire des spoliations des maisons des particuliers et de l’état à Kinshasa, le journaliste Armel Langanda fait l’objet des poursuites depuis le mois de mai 2024. Un groupe des colonels et corps judiciaire est depuis un certain temps derrière ce journaliste qui dénonce des faits réels. Des nombreuses familles kinoises sont victimes et se retrouvent sans abris.
La question de la spoliation des maisons des particuliers et des biens de l'État en République démocratique du Congo prend de plus en plus une autre tournure. Depuis 2022, la population en RDC est confrontée à un spectacle désolant où elle est victime de la spoliation de ses biens par certaines personnes qui abusent de leur pouvoir. Tout le monde se demande qui pourrait être à l'origine de cette invasion massive des biens des individus et de l'État sur tout le territoire national?
Suite à de nombreuses plaintes de la part des particuliers, il est évident que les colonels et généraux sont à l'origine de ce spectacle déshonneur. Ces derniers collaborent avec des juges, des avocats et des procureurs. La situation prend de l'ampleur et contraint la population à dénoncer auprès du nouveau ministre de la justice et garde des Sceaux de la RDC, Constant Mutamba.
Toute la presse congolaise est ainsi alertée de cette situation qui met en difficulté plusieurs familles surtout de Kinshasa. En surveillant attentivement ce dossier dans le cadre de son travail, le journaliste Armel Langanda est désormais menacé par des colonels et des généraux non identifiés. À ce stade, la population nécessite l'aide de la presse afin de faire part de ses problèmes qui, parfois, échappent aux autorités.
Le journaliste Armel Langanda est recherché pour ses reportages, ses opinions et ses analyses sur l'affaire de spoliation des maisons en République démocratique du Congo, notamment à Kinshasa, la zone où il a réalisé plusieurs reportages. Il est traqué par un colonel nommé « Kalubi », qui n'est même pas connu et qui travaille en secret avec ses compagnons.
Des persécutions
Les persécutions du journaliste Armel Langanda commencent depuis le 6 mai 2024, quand il est allé intervenir à une affaire de spoliation d’une maison de la famille Zamoko, située au numéro 34 de l’avenue Lukulu, sur Limete Industriel à Kinshasa. Un grand camion avec quelques militaires ont débarqué pour forcer ladite famille de quitter la maison prétextant qu’elle appartient à un certain colonel ‘’Kalubi’’ qui n’est même pas connu. Il fallait monter les documents qui approuvent réellement que cette parcelle appartenait à leur chef. Tout de suite, ils ont brandit un faux document qui n’avait rien à voir avec celui que détenait le vrai propriétaire. L’affaire a dégénérée et les jeunes du quartier ont semé la pagaille.
Dans le cadre de leur stratégie d'intimidation, les agents de l’ordre ont entamé une fouille de tous les jeunes présents dans la parcelle. Enfin, ils sont tombés sur la carte de presse du journaliste Armel Langanda, qui travaille depuis plusieurs années au journal Le Potentiel. Il a été transporté en compagnie d'autres jeunes vers le commissariat de police à la maison communale de Limete. Armel Langanda a été détenu sans justification et relâché à midi.
Depuis lors, le journaliste passe des moments extrêmement compliqués avec sa femme et ses deux enfants. Plusieurs fois interpelé et mis en détention à cause de ses opinions sur la spoliation des maisons à Kinshasa. Finalement le 2 juin 2024, il a été enlevé par des personnes non identifiées pour la même cause. Sérieusement torturé, le journaliste Armel Langanda a été forcé de citer les noms des personnes qui lui poussent à suivre de près le dossier lié à la spoliation des maisons. Difficile pour lui à l’instant de vivre aisément car le danger est permanant.
L’appel est donc lancé aux structures d’appui à la démocratie et aussi au JED ‘’Journaliste en danger’’ de statuer sur ce cas qui devient extrêmement dangereux. Les journalistes font toujours objet des menaces à cause de leurs opinions alors qu’ils sont libres d’émettre leurs avis et surtout faire des dénonciations sur des sujets d’actualité.
Patricia Mbaya (CP)