RDC : le FONAREV à pied d’œuvre pour l’appropriation mémorielle du Génocost pour réparer un passé oublié

Toutes les options sont levées aux Fonds National des Réparations des victimes de Violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité (FONAREV), pour que les congolaises et congolais, ainsi que la communauté internationale s'approprie le génocide congolais pour réparer un passé oublié.

Hugues Mpaka

4 Avril 2025 - 16:11
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RDC : le FONAREV à pied d’œuvre pour l’appropriation mémorielle du Génocost pour réparer un passé oublié

Face à la presse au briefing du jeudi 3 avril, le Directeur général adjoint du Fonarev, Kevin Ngunga, a fait savoir que la reconnaissance du Génocost devrait conduire à la solidarité entre populations congolaises ainsi qu’à la reconnaissance de la souffrance des victimes des atrocités des groupes armés sur le sol congolais.

« Depuis 2019, le gouvernement s'était engagé à tout mettre en œuvre pour que la situation des victimes dans notre pays puisse évoluer et que nous puissions plus regarder du côté des bourreaux,  mais aussi regarder du côté des victimes », a-t-il dit.

Kevin Ngunga a saisi l'occasion pour rappeler les objectifs de la table ronde sur l’appropriation collective du Génocost et sa reconnaissance à l'international.

« L'objectif de cette table ronde était de permettre à ce qu'il yait une appropriation collective de ce qu'est le Génocost, qui est une journée nationale en commémoration des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité en RDC [NDLR] ».

A l'issue de ces travaux, les autorités politiques et administratives ont signé un acte d'engagement pour la promotion de la culture de la paix.

La table ronde pour l’appropriation du Genocost, initiative visant à reconnaître et à réparer le génocide économique qui a ravagé la République démocratique du Congo depuis 1993 s'est clôturé le jeudi 3 avril.

Le terme Genocost fait référence à un génocide économique, une tragédie peu médiatisée qui aurait causé, selon les estimations, la mort de 10 millions de personnes et le déplacement de 6 millions d’autres, sans compter les 27 millions de personnes vivant dans des conditions critiques et les innombrables fosses communes disséminées à travers le grand Kivu. Ce génocide, perpétré pour des gains économiques, se manifeste par l’exploitation effrénée des ressources naturelles et le pillage des richesses du pays, alimentant ainsi un cycle de violence et d’injustice qui perdure depuis 30 ans.

Hugues Mpaka Journaliste, rédacteur et reporter au sein de la rédaction de la UNE.CD ; Community Manager, passionné des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) ; licencié en Sciences de l'Information, département de multimédia de l'Institut Facultaire des Sciences de l'Information et de la Communication (IFASIC), actuelle Université des Sciences de l’Information et de la Communication