Prétendue arrestation des officiers swahiliphones : Muyaya voit une volonté « délibérée » d’inoculer le poison de la division
Face à la presse lors du briefing tenu ce lundi 2 juin, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a démenti les « allégations » faisant état d’arrestations ciblées d’officiers militaires originaires de l’espace swahiliphone en République démocratique du Congo.

Derrière cette campagne qui prend de l’ampleur, notamment sur les réseaux sociaux, le porte-parole du gouvernement dénonce une volonté « délibérée » des « ennemis de la Nation » visant à inoculer le poison de la division au sein du pays.
Pour faire taire ces « allégations », Patrick Muyaya a rappelé que l’armée, en tant qu’institution républicaine, apolitique et garante de l’unité nationale, ne saurait être réduite à une lecture communautaire, encore moins devenir le théâtre de stigmatisations infondées basées sur l’origine linguistique ou ethnique de ses membres.
« Si nous faisons un tour aujourd’hui, si on regarde le travail de l’inspection, de l’auditorat militaire : est-ce que les officiers pour lesquels il y a des reproches sont essentiellement swahiliphones ? Et c'est faux », a-t-il insisté.
Le ministre Muyaya n’a pas manqué d’établir un parallèle entre la prétendue traque des officiers swahiliphones et la chasse aux swahiliphones à Kinshasa, dénoncée notamment par les évêques de la CENCO en février dernier.
Des informations évoquant une « chasse à l’homme » contre les officiers swahiliphones en RDC circulent activement sur les réseaux sociaux ces derniers temps. Pour certains, il s’agirait d’une traque ciblant notamment ceux ayant servi sous l’ancien président de la République, Joseph Kabila.