Auprès de Félix Tshisekedi, Martin Fayulu plaide pour un dialogue intercongolais sous la médiation de la CENCO - ECC
« Dialogue entre Congolais », c’est le maître-mot de l’opposant Martin Fayulu Madidi lors de son tête-à-tête avec le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, ce jeudi 5 juin au Palais de la Nation, à Kinshasa.
« Le pays traverse une phase très difficile. Nous sommes attaqués de partout. Nous avons besoin de cohésion nationale. Je suis venu lui dire que nous n’avons pas trente-six solutions. Nous devons créer un camp de la patrie », a déclaré Martin Fayulu à sa sortie d’audience.
Ce dialogue, souhaité sous l’égide des confessions religieuses CENCO (Conférence Épiscopale Nationale du Congo) et l’ECC (Église du Christ au Congo) – est, selon lui, la seule voie pour sortir la République démocratique du Congo des crises sociales, politiques et sécuritaires.
« Je lui ai demandé de tout faire pour rencontrer les évêques de la CENCO et les pasteurs de l’ECC afin d’examiner ensemble ce pacte social qu’ils proposent », a précisé l’opposant.
Celui que l’on surnomme « l’homme de la vérité des urnes » affirme être sorti de cette rencontre avec une promesse du chef de l’État : celle de répondre dans un délai court à sa requête, dans le but de sortir le pays de l’impasse.
Dans son adresse à la nation du 2 juin dernier, Martin Fayulu avait déjà exprimé le souhait de rencontrer le président Tshisekedi pour discuter de la situation « critique » que traverse la RDC. La réponse favorable du chef de l’État n’avait pas tardé.
Le président de l’ECiDé (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement) avait également exhorté Joseph Kabila et Corneille Nangaa à se désolidariser du mouvement rebelle M23, qu’il accuse de tuer, piller et occuper plusieurs territoires dans le Kivu, avec le soutien du Rwanda.