Lutte contre la fuite et le blanchiment des capitaux en RDC : Les opérateurs économiques appelés au circuit formel

Dans sa communication lors de la quinzième réunion hebdomadaire du Conseil des ministres du vendredi 27 septembre 2024, la Première ministre, Judith Suminwa a évalué avec l'ensemble de son équipe gouvernementale, les mesures prises contre la fuite et le blanchiment des capitaux dans le pays.

Dan de Dieu Kayanda

30 Septembre 2024 - 12:55
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Lutte contre la fuite et le blanchiment des capitaux en RDC : Les opérateurs économiques appelés au circuit formel
Judith Suminwa Tuluka, première ministre

D'après le compte-rendu de ladite réunion parvenue à Une.cd, la cheffe du gouvernement était longuement revenue sur la réunion du Comité de Conjoncture Economique élargie à la Cellule Nationale des Renseignements Financiers (CENAREF) et au Département d'Intelligence Economique et Financière de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), du 25 septembre 2024, qui avait examiné la problématique de stabilisation de la monnaie, tant sur le plan budgétaire que monétaire, ainsi que les facteurs qui l’impactent négativement. 

Il avait été constaté, lors de cette réunion, que la spéculation sur le marché de change s’intensifie suite aux activités de certains bureaux de change agissant en complicité avec certaines banques commerciales. Le marché parallèle installé, à cet effet, alimente des réseaux mafieux de l’économie informelle. Ainsi, ces flux illicites constituent l’une des causes de l’inscription de la RDC sur la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI).

Judith Suminwa a, pour ce faire, insisté sur la recommandation du Comité de Conjoncture Economique du Gouvernement à la Commission Interministérielle Permanente « Economie, Finances et Reconstruction » (ECOFIRE), de prendre toutes les dispositions en vue de ramener les opérateurs économiques au circuit officiel. Aussi, devra-t-elle présenter cette série de propositions au Comité de Conjoncture Économique pour examen dans deux semaines.

Dans ces conditions, elle a souligné que le Gouvernement envisage deux actions, d’une part, l’évaluation de l’efficacité de la mesure fixant le seuil à 10 milles dollars américains pour les opérations en cash auprès des banques ; et d'autre part, l’équilibre à établir entre l’attrait des investisseurs privés, dont le pays a besoin dans le cadre du Partenariat Public-Privé, et la maximisation des 
recettes de l’Etat via des dispositifs de recouvrement forcé et des saisies-attributions. 

Dan de Dieu Kayanda Chrétien, journaliste professionnel et passionné, blogueur, chargé de communication, community manager, chercheur en data journalism, amoureux des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication.